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Ce soir j'ai eu mon atelier avec les enfants de 6 à 8 ans. Autant le dire sincèrement, je ne suis pas très content
de moi. Les enfants ont été formidables, mais je n'ai pas su vraiment me faire entendre.
C'est vrai, je ne sais pas y faire avec les enfants. Elle a bon dos, l'excuse de "je ne comprends pas ce qu'ils disent".
Mettez-moi devant un gamin, même français, je suis perdu, je serais capable de lui demander "t'as lu le dernier
Houellebecq ?"

Il y avait une quinzaine d'enfants. Je les ai fait travailler dans un premier temps sur le maître et l'animal (pourquoi
lâcher un sujet qui marche bien ?), et ensuite je leur ai proposé le thème du Monde à l'envers. Il y a eu ce moment
génial où il fallait trouver des exemples illustrant le thème, où plein d'enfants levaient la main pour proposer leur idée,
"en el mundo al revés...". C'est manifestement un thème qui leur a plu, ils avaient plein d'idées drôles et tout. Et ils ont
illustré leurs idées, et il y a eu plein de super dessins, et des idées vachement intelligentes – je mettrais des photos
plus tard.
Je n'ai pas été à leur hauteur. Trop mou, trop "mais il me veut quoi lui", et évidemment le truc de la langue n'arrange
rien. Ils se dirigaient clairement vers Nati – qui travaille à la bibliothèque où s'est passé le workshop, et qui était là
pour m'aider – quand ils voulaient montrer le dessin qu'ils venaient de finir.
Ça pouvait passer avec les tout-petits, parce qu'ils sont drôles, et que finalement, on peut s'amuser simplement
avec eux, même sans parler, à les regarder, à dessiner avec eux et tout. Mais là, des plus grands, ils sont forcément
plus exigeants. Alors bon.
J'en suis d'autant plus attristé que j'aime les enfants, et j'aime mon enfance à travers eux. Pourtant je ne sais pas quoi
leur dire.
Demain j'ai le second workshop à la Massana.
¡ Suerte !
comme il me semble qu'on dit ici.
# # #
Et voici des photos :



Pas mal ce loup poursuivi par un mouton, hein ? J'aurais sûrement pas fait mieux !

Bien sûr, quand on a pris ce dessin, on le tenait à l'envers, et le bonhomme marchait normalement.
Le gamin, en levant les yeux au ciel, nous l'a remis dans le bon sens.
Ça fait toujours un petit quelque chose, un enfant de 8 ans qui t'humilie...
# # #

de moi. Les enfants ont été formidables, mais je n'ai pas su vraiment me faire entendre.
C'est vrai, je ne sais pas y faire avec les enfants. Elle a bon dos, l'excuse de "je ne comprends pas ce qu'ils disent".
Mettez-moi devant un gamin, même français, je suis perdu, je serais capable de lui demander "t'as lu le dernier
Houellebecq ?"

Il y avait une quinzaine d'enfants. Je les ai fait travailler dans un premier temps sur le maître et l'animal (pourquoi
lâcher un sujet qui marche bien ?), et ensuite je leur ai proposé le thème du Monde à l'envers. Il y a eu ce moment
génial où il fallait trouver des exemples illustrant le thème, où plein d'enfants levaient la main pour proposer leur idée,
"en el mundo al revés...". C'est manifestement un thème qui leur a plu, ils avaient plein d'idées drôles et tout. Et ils ont
illustré leurs idées, et il y a eu plein de super dessins, et des idées vachement intelligentes – je mettrais des photos
plus tard.
Je n'ai pas été à leur hauteur. Trop mou, trop "mais il me veut quoi lui", et évidemment le truc de la langue n'arrange
rien. Ils se dirigaient clairement vers Nati – qui travaille à la bibliothèque où s'est passé le workshop, et qui était là
pour m'aider – quand ils voulaient montrer le dessin qu'ils venaient de finir.
Ça pouvait passer avec les tout-petits, parce qu'ils sont drôles, et que finalement, on peut s'amuser simplement
avec eux, même sans parler, à les regarder, à dessiner avec eux et tout. Mais là, des plus grands, ils sont forcément
plus exigeants. Alors bon.
J'en suis d'autant plus attristé que j'aime les enfants, et j'aime mon enfance à travers eux. Pourtant je ne sais pas quoi
leur dire.
Demain j'ai le second workshop à la Massana.
¡ Suerte !
comme il me semble qu'on dit ici.
# # #
Et voici des photos :






Le gamin, en levant les yeux au ciel, nous l'a remis dans le bon sens.
Ça fait toujours un petit quelque chose, un enfant de 8 ans qui t'humilie...
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